La Vie de Jean-Marie Vastet

Article de: Père Diacre Henri Colombani

Biographie de Père Jean-Marie Vastet

Trajectoire du catholicisme à l’orthodoxie

Retour à l’Eglise Indivise

Cofondateur de la Paroisse de la sainte Rencontre et saint Baudile à Nîmes
en 2004

Métropole Orthodoxe Roumaine d’Europe Occidentale et Méridionale.

Jean-Marie Vastet est né le 1/3/1932 à Pont-St-Esprit dans le Gard

Ses parents, instituteurs dans une école catholique vivent dans la précarité et le dévouement total avec leurs deux enfants Jean-Marie et Marie Thérèse. Dès sa petite enfance il exprime le désir d’être prêtre. Il commence ses études au Petit Séminaire de Castelnaudary, les poursuit au Grand Séminaire de Carcassonne.

Son ordination sacerdotale a lieu le 17 Mars 1956 en la Cathédrale Saint Michel de Carcassonne. Peu après, il est mobilisé sous les drapeaux en Algérie. A son retour, la rencontre avec la communauté de l’Arche de Lanza del Vasto le fortifie sur le chemin de la non-violence. Il y prononce ses voeux de Compagnon. C’est ainsi qu’il y rencontre le Père Jacques Goettmann et le Père Jean-Baptiste Buiron.  Avec eux, il chemine vers l’orthodoxie.

Il se rend le 1er Novembre 1972 à la chapelle Saint Michel de Saint-Ouen où ce jour là entrent dans l’Orthodoxie le Père Marc-Antoine Costa de Beauregard et son épouse Pascaline. Les paroles « …Celui qui a trouvé la mère Eglise a trouvé le Père céleste » (St. Cyprien), prononcées par Mgr. Germain, alors en communion avec le patriarcat de Roumanie, pénètrent son coeur comme du feu.

Le Père Jean-Marie confesse la foi orthodoxe en 1974 le jour de la St. Michel. Quelque temps plus tard, il devient le recteur de la paroisse de Grenoble. Il célèbre aussi dans le Vercors, à Combes-Laval où le Père Placide Deseille fondera le Monastère de Saint Antoine le Grand.

En 1978 il s’installe en Ardèche. Il célèbre des liturgies à l’église de Nîmes : Paroisse de l’Entrée de la Vierge au Temple et saint Baudile, nouvellement fondée par l’Eglise Catholique Orthodoxe de France (ECOF) sous la bénédiction du patriarcat de Roumanie. Cette église grandit, aidée par Père Maxime Jourdant, Père Jean Henri Zuang, Père Jacques Hébert. Le Père Jean Marie s’occupe de la paroisse de Nice puis de Lyon. En 1991, il s’installe dans les Pyrénées Orientales et prend en charge la paroisse de Perpignan.

Après la suspension canonique de l’évêque, il quitte l’ECOF et s’occupe de la paroisse de Nîmes restée sans prêtre ainsi que Père Maxime Jourdant, Père Jean Pierre Pahud et Père Pierre Deschamps infiniment dévoués. Après une période d’accompagnement au sein de l’Union des Associations Cultuelles Orthodoxes de Rite Occidental (UACORO), dans l’attente d’un retour à la canonicité, il est reçu et confirmé dans son ministère en 2004 sous l’omophorion de l’Archevêque Joseph de la Métropole Orthodoxe Roumaine d’Europe Occidentale et Méridionale avec un certain nombre de fidèles.

Ensemble ils fondent la paroisse de la sainte Rencontre et de saint Baudile à Nîmes actuellement dans les locaux de la maison paroissiale de l’église de notre Dame des Enfants prêtés par l’archevêché catholique. Il y célèbre la première liturgie le 24 Décembre 2004.

Son état de santé se détériore et ne lui permet plus d’assurer toutes les liturgies. Le Père Mihai Tirrier prend le relais, aidé par le Père Emmanuel Viala. Les fidèles d’origine roumaine fréquentent de plus en plus la paroisse qui devient franco-roumaine dans sa célébration.

Le Père Jean-Marie doué d’une grande sensibilité artistique et musicale, maîtrise le chant, l’écriture et sculpte dans le bois de merveilleuses croix. Ses homélies témoignent d’une grande profondeur spirituelle. Il est un confesseur attentif et dispense de sages conseils.

Le Père Jean Marie en lien d’amitié avec le Père Jacob fréquente régulièrement le monastère de Cantauque, tout près de Limoux, où il a commencé son ministère quarante ans plus tôt. Il y fait profession monastique le 15 août 2005 sous le nom de Père Jean. Selon son souhait, il reçoit une icône de saint Nectaire d’Egine. Atteint d’une maladie invalidante, il s’installe définitivement au monastère début 2008, soutenu par l’affection et l’aide de ses frères moines.

Ayant édifié tous ses proches par sa foi et son courage, le Père Jean s’endort dans le Seigneur au matin du 9 mai 2010.

De l’huile de la veilleuse de saint Nectaire l’accompagne, son inhumation a lieu au cimetière du monastère de Cantauque le 11 mai dans l’après-midi. Il est entouré de sa famille la plus proche : Marie-Christine, Samuel et Marie-Thérèse, de ses frères moines, de ses amis, d’un nombreux clergé et de la présence de Mgr. Marc.

La croix de sa tombe est sculptée par le Hiéromoine Samuel. Photo de la tombe de Père Jean sur PDF

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